La FHF se félicite que la Cour des Comptes ait suivi ses propositions en matière d’évolution du modèle tarifaire des hôpitaux locaux, dont le rôle en matière d’organisation des parcours de soins doit être impérativement conforté.
La FHF approuve également la volonté de définir des orientations budgétaires plus claires, en votant les EPRD des hôpitaux dès le début de chaque année, sur des bases plus transparentes que par le passé.
En ce qui concerne l’équilibre budgétaire des établissements, la FHF souligne l’importance des efforts de gestion réalisés depuis plusieurs années, malgré la très faible progression de l’ONDAM. Selon les Comptes Nationaux de la Santé, les dépenses des hôpitaux publics n’ont ainsi augmenté que de 2,4% l’an dernier contre 2,6% pour les cliniques privées, 3,2% pour les soins de ville et 5,3% pour les transports sanitaires.
Ces efforts d’efficience doivent être poursuivis, et le développement de la chirurgie ambulatoire peut certes y contribuer. Mais les extrapolations financières de la Cour des Comptes sont extravagantes. Le chiffre de cinq milliards d’euros cité représente ainsi la suppression de près de cent-mille emplois soignants, soit la quasi-totalité des effectifs soignants des services de chirurgie et des blocs opératoires.
Les hôpitaux publics sont fermement attachés au développement de la chirurgie ambulatoire, et leur part d’activité dans ce domaine est passée de un quart à près d’un tiers au cours des cinq dernières années. Cette dynamique doit être poursuivie dans l’intérêt des malades, mais les gains financiers qui pourront en être tirés resteront limités.
C’est pourquoi la FHF continue à plaider pour une évaluation plus rigoureuse de la pertinence des actes et des parcours de soins, seule à même de dégager de véritables marges de manœuvre.