Déferlement de violences aux urgences de l'hôpital Nord de Marseille

Date de publication : 5 Mars 2013
Date de modification : 5 Mars 2013

La première nuit, un afflux d'accompagnants dans certains boxes a dégénéré en insultes. La seconde, deux patients amenés par les marins-pompiers et manifestement en état d'ivresse, ont brisé en deux à coups de poing une porte d'accès aux boxes et blessés superficiellement deux gardes, dont l'un plus nettement que l'autre.

"La violence dépasse ici la simple agressivité liée d'ordinaire à un personne plus ou moins patiente et qui le manifeste verbalement dans un mouvement d'humeur un peu excessif, confie l'urgentiste. Il n'y a plus aucune règle, aucun contrôle, aucune référence à la loi. Toute tentative d'explication est inopérante. Malgré la mise en place par le passé de nombreuses mesures de prévention de l'agressivité, nous sommes ici totalement démunis." Actuellement, le service des urgences adultes de l'hôpital Nord enregistre en moyenne 130-135 passages par jour, une activité "très soutenue" pour un établissement situé dans un des quartiers les moins favorisés sur le plan socio-économique de la cité phocéenne. 

Comme le relate l'AP-HM dans un communiqué, "certains agents sont restés en état de choc devant ce déferlement de violence verbale et physique". Face à ces "événements douloureux, inqualifiables et indignes", le CHU marseillais signale que la direction de l'hôpital Nord, tout comme les deux agents violentés, ont décidé de déposer plainte. Enfin, outre la réparation des dégâts matériels commis, une information écrite des membres du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) va être menée, ainsi que des actions de sensibilisation des usagers aux actes de violences commis en milieu hospitalier.

Thomas Quéguiner

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Article paru sur www.hospimedia.fr le 04 mars 2013
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