La FHF estime que ce type de comportement est indigne de la part de médecins qui ont prêté le serment d'hippocrate et dont le code de déontologie affirme dans son article 7 : " Le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu'il peut éprouver à leur égard ".
La FHF regrette que de tels comportements de discrimination sociale puissent exister chez des médecins de ville qui sont pourtant rémunérés par des fonds issus de la solidarité nationale.
La FHF est choquée par les propos de certains médecins rapportés par la presse qui estiment que la CMU est " un dispositif pour les pauvres, dont la place est dans les structures publiques " alors que ces médecins sont pourtant rémunérés par la sécurité sociale et qu'ils doivent donc assurer l'égal accès de tous aux soins.
L'hôpital public s'honore de recevoir tous ses usagers quel que soit leur niveau social. Le service public hospitalier a en effet comme principe fondamental d'assurer des soins de qualité à tous. C'est cette mission qui permet à l'ensemble de nos concitoyens de bénéficier en France d'un réseau d'hôpitaux publics capable d'assurer en continu et sur l'ensemble du territoire la prise en charge de toutes les situations de détresse, des plus banales aux pathologies les plus complexes nécessitant des traitements à la pointe du progrès médical.
La FHF demande au Conseil national de l'ordre des médecins de faire respecter le principe de non discrimination des patients et de sanctionner les professionnels qui le bafouent qu'ils exercent en ville ou dans les cliniques privées.