Il manque 800 millions d'euros aux hôpitaux publics pour 2006

Date de publication : 24 Janvier 2006
Date de modification : 24 Janvier 2006

(Avec APM) Le taux d'évolution de l'Ondam hospitalier pour cette année a été fixé à 3,44% et il concerne l'ensemble des établissements de santé publics et privés, rappelle-t-on.

La question du financement des hôpitaux va donc constituer la principale inquiétude de 2006, a souligné Claude Evin.

"Nous avons un besoin de financement à hauteur de 800 millions d'euros pour démarrer l'année (...) J'espère que nous aurons des réajustements en 2006 même s'ils ne seront sans doute pas à la hauteur de nos espérances", s'est-il avancé.

TARIFS: LE PUBLIC N'A PAS A SUBIR LES DERAPAGES DES CLINIQUES, SELON LA FHF

L'ancien ministre de la santé s'est également ému de l'éventualité d'une baisse des tarifs des actes hospitaliers, qui pourrait toucher le privé et le public (cf dépêche APM CBJAG002).

"On sait que le ministre souhaite baisser les tarifs (...) mais nous n'avons nous à ce jour aucun élément d'information à ce sujet", a indiqué Claude Evin.

"Les hôpitaux publics n'ont pas à subir une baisse des prix qui découlerait essentiellement du dérapage du chiffre d'affaires des cliniques en 2005", a estimé le président de la FHF.

"Il y a là des bruits qui circulent. Apparemment il y a au moins 1% de dérive en prévisionnel et on nous dit même que le chiffre d'affaires des cliniques aurait dérapé de 5% en 2005", a-t-il avancé, citant des "informations données verbalement par les services du ministère sans que nous ayons eu de confirmation écrite".

Mais dans le cas où ces chiffres s'avéreraient justes, le président de la FHF ne comprendrait pas que la baisse des tarifs soit la même dans le public et dans le privé puisque les hôpitaux n'ont pas connu de dérapage, selon lui.

"Il n'est pas normal que les hôpitaux qui eux se sont tenus, à une augmentation de leur activité certes, mais se sont tenus à des coûts qui étaient prévus, en subissent les conséquences".

La FHF ne comprendrait pas non plus que ces baisses affectent l'ensemble des groupes homogènes de séjour (GHS) alors que ceux-ci n'ont pas tous évolué de la même façon en 2005.

"Il y a des GHS qui ont effectivement dérapé, notamment en chirurgie, mais il n'est pas normal par exemple que les GHS de médecine soient aussi pénalisés, d'autant que les GHS de médecine, c'est plutôt à l'hôpital qu'ils sont réalisés et non pas dans les établissements privés", a expliqué Claude Evin.

Ce dernier souhaiterait d'ailleurs que le ministre de la santé, Xavier Bertrand, fasse connaître le plus rapidement possible "l'échelle des coûts publics qui sert de base au calcul de cette évolution tarifaire"

Pour 2006, la FHF demande donc de la "transparence" que ce soit sur l'échelle de coûts ou sur les comptes des cliniques, et sur "la répartition des enveloppes entre psychiatrie, soins de suite et de réadaptation et hôpitaux locaux d'une part, et établissements publics sous dotation globale et privés d'autre part".

Elle souhaite également l'équité de traitement "avec le secteur commercial" et "la suppression du processus de convergence tarifaire comme le suggèrent tous les experts dans la matière et comme le proposait d'ailleurs le ministre s'il n'avait été contredit par sa majorité parlementaire lors de l'examen du PLFSS".

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