Journée d'automne de l'UHRIF

Date de publication : 22 Novembre 2005
Date de modification : 22 Novembre 2005

Les sénateurs ont adopté jeudi un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2006 qui propose non seulement de maintenir l'étape intermédiaire de convergence à 50% en 2008 mais ajoute aussi une nouvelle étape à 75% pour 2010 entre les tarifs du privé et du public (cf dépêche APM FBIKH010).

Que les parlementaires prennent une telle décision contre l'avis du gouvernement et malgré toute la communication que la FHF a menée autour de la convergence tarifaire (communiqués de presse, lettre aux parlementaires, document de synthèse) laisse "un goût amer" à la FHF, a indiqué Claude Evin.

"Cet acharnement à vouloir imposer pour des raisons idéologiques une marche forcée vers la convergence public-privé est regrettable", a-t-il dénoncé.

Toutefois, le président de la FHF a assuré que sa fédération "ne faiblira pas dans sa détermination à stopper ce processus mortel à brève échéance" pour le service public hospitalier.

DEMANDE DE TRANSPARENCE

Il a par ailleurs demandé au ministère de la santé de la "transparence" dans les financements dédiés aux cliniques et aux hôpitaux. "Est-il normal, sous prétexte de la fongibilité des enveloppes, de n'avoir aucune visibilité sur la répartition entre hôpitaux et cliniques des crédits de l'assurance maladie et donc sur l'origine des dépassements et dérapages comme ce fut le cas en 2005?", s'est-il interrogé.

Il a également réclamé de la "transparence" pour la campagne budgétaire en préparation ainsi que le "rétablissement de la confiance" entre les pouvoirs publics et les hôpitaux.

"Surtout nous souhaitons que les pouvoirs publics assument les conséquences de leurs politiques", a-t-il ajouté, sous les applaudissements de la salle. "Il faut sortir de cette hypocrisie qui consiste à dire que l'on ne touchera ni aux structures ni aux personnels lorsque l'on ne donne pas aux établissements les moyens nécessaires pour leur permettre d'assurer leur fonctionnement", a-t-il dénoncé.

Dans cette optique, Claude Evin a souligné que les pouvoirs publics doivent "assumer clairement les conséquences d'un plan d'économie à l'hôpital".

Il a rappelé que le montant total de reports de charges pourrait atteindre un milliard d'euros à la fin de l'année.

Le président de la FHF a alors interpellé les représentants du ministère de la santé en leur demandant s'ils jugent acceptable de "voir des tarifs opposables augmenter dans certains établissements de plus de 60% en une année et ainsi renchérir très sensiblement le ticket modérateur" et de "voir les établissements réaliser des coupes sombres dans leurs effectifs de personnels contractuels et dans le même temps avoir recours aux nouvelles formes d'emplois aidés".

Il a précisé que sa fédération ne cherche pas la "guerre" mais réagit simplement aux attaques menées contre l'hôpital public. "Si cette menace se précise, nous passerons rapidement de la contre-attaque graduée à la riposte massive!", a mis en garde Claude Evin.

COMMUNICATION POUR NOYER LE "BRUIT DE FOND" NEGATIF

Par ailleurs Claude Evin a tenu à justifier la petite "guéguerre" de communication entre la FHF et l'hospitalisation privée.

"Il nous faut tous nous mobiliser sur ce terrain de la valorisation de notre secteur hospitalier public pour noyer progressivement ce 'bruit de fond' négatif qui se diffuse sur l'hôpital", a-t-il souligné.

La FHF entend accentuer ses efforts de "valorisation des performances de l'hôpital" et continuer ses actions d'information en direction des relais d'opinion et de la presse pour "tenter de donner des éléments concrets et objectifs susceptibles de contredire certaines idées reçues".

La FHF envisage d'organiser une exposition sur l'activité hospitalière, accessible au grand public, à Hôpital'expo 2006. Elle réfléchit également au lancement d'un site internet d'information générale sur l'hôpital pour le grand public.

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Discours_EVIN_UHRIF_2005.pdf.pdf
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