Première initiative de ce genre en France, cette campagne est signée « On fait le maximum. Restez poli, au minimum ». L'objectif de cette campagne est de confronter la perception des patients à la réalité de ce que vit le personnel hospitalier afin de les amener à se mettre à la place de ceux qui les soignent.
« Si vous attendez, c'est qu'on préfère regarder des photos », « Si vous patientez, c'est que d'autres se font masser », « Si on ne vous parle pas, c'est qu'on regarde la télé ». Cette série d'assertions, choquantes de prime abord, prend un tout autre sens à la lumière du visuel qui les accompagne, puisque les photos sont des radios, le massage un massage cardiaque et la télé un écran de contrôle.
Dans un contexte national de violence sociale en hausse, le personnel hospitalier n'est malheureusement pas épargné. Il subit aussi de plus en plus l'incivilité, appelée également « petite violence » faite d'injures, de menaces, d'altercations, de non respect des règles de la part des patients et de leurs accompagnants. Il est essentiel de les interpeller et de les sensibiliser sur les règles d'usage et de savoir-vivre à l'hôpital.
Les patients se plaignent d'attendre, souffrent d'un manque de considération, trouvent injuste et scandaleux de ne pas être pris en charge selon leur ordre d'arrivée. Ils ont parfois même le sentiment que pendant qu'ils souffrent, le personnel hospitalier se tourne les pouces. L'hôpital est considéré désormais comme une entreprise de service par les patients. La campagne tente d'exprimer une réalité toute autre, celle d'un personnel hospitalier engagé qui fait le maximum pour soigner ses patients.
En instaurant le dialogue, en incitant les patients à mettre leur situation en perspective de celle du personnel hospitalier, cette campagne a pour ambition de poser les bases d'un nouveau contrat relationnel entre patients et personnels hospitaliers. Un contrat qui définit clairement les droits et les devoirs de chacune des parties.