Trois questions à David Gruson, nouveau délégué général de la FHF

Date de publication : 26 Février 2016
Date de modification : 26 Février 2016
  • Au vu de votre parcours, qu’est ce qui vous a conduit à postuler au poste de délégué général de la FHF ?

Issu d’une famille de praticiens hospitaliers dans le Nord, j’ai choisi le versant gestionnaire de la filière. L’hôpital m’a rattrapé quand j’étudiais à Sciences Po ! J’ai ensuite fait notamment l’Ecole nationale de la santé publique – devenue l’EHESP – et l’Ecole nationale d’administration (ENA). 

Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dans le champ sanitaire à l’hôpital Kremlin-Bicêtre (AP-HP) et, plus récemment, en tant que directeur général du CHU de La Réunion mais j’ai réalisé la majorité de mon parcours dans le secteur médico-social. Mon sujet de thèse de droit médical a ainsi porté sur la prise en charge des personnes âgées à l’hôpital. Par la suite, en tant que magistrat à la Cour des comptes puis, à Matignon, comme conseiller technique, j’ai travaillé sur des questions relatives au champ du handicap ou à la prise en charge des personnes âgées.

Ma candidature peut se lire comme un choix de fidélité tant à la FHF qu’à l’hôpital public puisque j’ai commencé ma carrière à la fédération en 1999 en tant que chargé de mission.  Depuis que j’y ai commencé mon parcours professionnel, je n’ai jamais coupé les ponts avec la FHF. Prendre la succession de Gérard Vincent qui a occupé ce poste avec talent et succès pendant 18 ans est un véritable défi d’autant que nombre de chantiers majeurs s’offrent à nous, à la FHF.

  • Justement, pouvez-nous nous évoquer vos premiers grands chantiers à l’heure de votre prise de fonction ?

Dans le processus collégial et transparent de sélection qui a été celui souhaité par le président de la FHF, Frédéric Valletoux, j’ai fait le choix de m’inscrire dans une continuité par rapport aux actions engagées et de continuer de rassembler les acteurs du service public de santé. J’ai aussi jugé primordial de travailler à consolider la place aujourd’hui reconnue de la FHF. Pour autant, il m’apparaît également indispensable d’amplifier les évolutions amorcées, à savoir renforcer le rôle des médecins, l’appui aux fédérations régionales, développer l’innovation en santé – qu’elle soit numérique ou thérapeutique. 

Parmi les différents engagements que j’ai pris auprès du président et des instances, je citerai celui de mieux représenter le champ médico-social et celui de la psychiatrie et de la santé mentale. Je suis convaincu qu’il faut avancer dans cette direction et qu’il faut accompagner les acteurs de terrain.

Le président et moi souhaitons que la FHF aille encore davantage à la rencontre des adhérents avec une offre plus lisible – notamment en matière d’accompagnement au déploiement des groupements hospitaliers de territoire (GHT) – et plus intelligible en termes de services rendus. Il m’apparaît également essentiel que la FHF soit plus ouverte aux adhérents dans son fonctionnement quotidien (aux plans régional, national et numérique) afin d’incarner pleinement son statut de « maison commune des hospitaliers ».

Je citerai aussi l’enjeu décisif du déploiement des GHT qui décline le principe de stratégie de groupe publique appelée de ses vœux par la FHF depuis de nombreuses années. Nous devons accompagner les établissements en étant force de propositions. Pour autant, il nous faut rester vigilants afin d’éviter toute forme de sur-réglementation.

Il nous faut aussi, et c’est une demande forte du président Valletoux, être force de propositions pour peser dans le débat public. C’est d’autant plus vrai dans une année de préparation d’une plate-forme politique en vue de la prochaine élection présidentielle. 

  • Après un premier déplacement en région ce mois-ci qui a pour objectif de la nourrir, pouvez-vous nous en dire plus sur les enjeux et la méthode de la plate-forme politique 2017-2022 ?

Pour être présent à un moment décisif de la vie démocratique, la FHF a choisi d’élaborer une nouvelle plate-forme politique en écoutant les acteurs clés du secteur. Pour cela, avec le président, nous allons recueillir et tester des idées nouvelles, créer un espace de concertation numérique ouvert, réaliser des déplacements dans l’ensemble des régions, proposer une session de travail pendant la Paris Healthcare Week en mai. L’objectif étant de préparer une synthèse à l’automne prochain. Nouveauté cette fois, nous allons à la rencontre et sommes à l’écoute des acteurs de l’hospitalisation publique et des acteurs médico-sociaux mais aussi de nos partenaires (secteur privé, libéral, industriels, etc.).  

Il nous apparaît en effet essentiel de porter haut nos valeurs, d’être ferme dans nos convictions mais de le faire dans un esprit constructif et ouvert. De la faire avec une vraie volonté de concertation.

A l’heure du tour de France des régions, j’espère avoir le plaisir de rencontrer le plus grand nombre d’entre vous et d’échanger sur vos réflexions, vos idées, vos difficultés aussi. C’est là aussi le rôle du délégué général de la FHF que d’être à l’écoute des besoins du secteur.  

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