À la suite de l’avis rendu récemment par la Haute Autorité de Santé (HAS), le Gouvernement a engagé la réintégration des soignants non-vaccinés, qui sera effective d’ici mi-mai.
La proposition de loi portant abrogation de l’obligation vaccinale contre la covid-19 adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale va bien au-delà la recommandation rendue publique par la Haute Autorité de santé. Elle vise à supprimer le cadre légal qui permettrait un retour de l'indispensable obligation vaccinale en cas de nouveau variant particulièrement virulent et dangereux, ce que la FHF et l’ensemble de la communauté hospitalière et hospitalo-universitaire réprouvent en tous points.
La FHF rappelle que la vaccination fonctionne et reste un élément fondamental de protection des plus fragiles comme des professionnels. Le crédit accordé par certains parlementaires à l’idée selon laquelle la vaccination n’est pas nécessaire, et ce contre l’avis de la quasi-totalité des scientifiques et des soignants, est
préoccupant et un réel manque de considération pour tout le personnel soignant déjà vacciné, qui oeuvre sans relâche depuis la crise sanitaire.
En conséquence, la FHF appelle le Sénat à rejeter cette proposition de loi lors de son examen futur.
Pour Arnaud Robinet, président de la Fédération Hospitalière de France
Malheureusement, une forme d'inconséquence et de facilité l'a emporté avec l'adoption en première lecture, par l'Assemblée nationale, de la proposition de loi visant à l'abrogation de l'obligation vaccinale contre la Covid-19. En effet, après l'avis rendu récemment par la Haute Autorité de Santé, le Gouvernement a d'ores et déjà engagé la réintégration des soignants non vaccinés, qui sera effective au plus tard mi-mai. L'objectif de la proposition de loi est tout autre : il vise à supprimer le cadre légal qui permettrait un retour de l'indispensable obligation vaccinale en cas de nouveau variant particulièrement virulent et dangereux. Nous voilà donc affaiblis face au virus. Je déplore également que, contre l'avis de l'immense majorité des scientifiques et des soignants, certains parlementaires semblent accréditer l'idée d'une minorité selon laquelle la vaccination serait peu utile. Il est encore temps de se ressaisir. Nous en appelons à la responsabilité de chacun. »
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