Sans revenir sur le fait que cette récupération choque au regard de son absence de rapport avec les faits intervenus hier - rappelons à ce titre que le SAMU s’est mobilisé hier de manière extrêmement rapide pour mettre sur pied des numéros alternatifs pour que l’accès à un avis médical en cas d’urgences reste garanti – La FHF rappelle qu’elle s’oppose à l’idée d’une fusion de tous les numéros d’appel qui pourrait aggraver la saturation des urgences hospitalières. Elle avait d’ailleurs signé une tribune en ce sens il y a 10 jours avec une très large partie de la communauté médicale dont Samu Urgences de France, la Société Française de Médecine d’Urgence, La chambre nationale des services d’ambulances, la Conférence nationale des Doyens de Médecine, la Fédération nationale de Protection civile, SOS Médecins,… Parce que ce n’est pas au patient ou au pompier de déterminer si une situation relève d’une urgence médicale mais bien à un professionnel de santé.
Contre une idée simpliste, la FHF propose deux numéros distincts : l’un centralisant les urgences médicales (le 113 qui correspond au Service d’Accès aux Soins), l’autre centralisant les appels polices-secours (112).
Prenons garde à ne pas réagir dans la précipitation. La solution retenue la semaine dernière concernant la proposition de loi Matras – à savoir l’expérimentation de deux numéros distincts – constitue un bon équilibre entre les différentes positions exprimées.
Frédéric Valletoux déclare : « Au regard des circonstances et des tentatives de récupération des drames intervenus hier, la FHF demande la suspension immédiate de l’examen de la proposition de loi Matras. Il serait impensable de légiférer dans cette cacophonie. Nous appelons les pouvoirs publics à rappeler toutes les parties autour de la table pour discuter sereinement et en profondeur de la question des numéros d’urgence. Aucune solution pérenne ne peut surgir de joutes par médias interposés ».
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