La Fédération Hospitalière de France s'associe pleinement aux réprobations des médecins urgentistes hospitaliers publics. Ces derniers, « seuls sur le pont », dans tous les sens du terme, s'alarment du manque de considération de certains syndicats de médecins libéraux.
Les services d'urgences et les SAMU sont, depuis cinq mois, perturbés par les grèves répétées des cabinets.
L'ampleur des arrêts de travail fait plus penser à une pause printanière qu'à un mouvement social qui, d'ordinaire, se veut responsable. L'actuel mot d'ordre fidèle à l'adage « En mai fais ce qu'il te plait ! » s'éloigne singulièrement de l'esprit déontologique auquel tient l'ensemble du corps médical français.
Le monde de la santé se doit, en ces temps difficiles pour tous les citoyens, de montrer l'exemple en adoptant une attitude digne et solidaire.
Quelle que soit la légitimité des revendications des médecins libéraux, les moyens d'aboutir doivent rester plus que jamais conformes à l'idée que chacun se fait de la médecine et des médecins.
La Fédération Hospitalière de France apporte son soutien plein et entier à tous les urgentistes qui, eux, seront présents à l'hôpital, dans les SAMU et les SMUR. Elle remercie tous les médecins hospitaliers publics qui rempliront, malgré les difficultés leur devoir envers la population.
Le Président,
Gérard LARCHER
Le Délégué général,
Gérard VINCENT