Considéré comme une étape intermédiaire dans les négociations climatiques, le sommet de Durban a bien failli en sonner le glas. Parmi les différents scénarios qui circulaient avant et pendant la conférence, aucun n’avait imaginé une telle confusion, voire une telle « mascarade » selon de nombreuses ONG. Obtenu à l’arraché après deux nuits blanches, dans un contexte où de nombreux délégués ont dû quitter la conférence pour reprendre l’avion, cet accord a minima devrait au moins permettre de poursuivre les négociations, puisqu’il prévoit de parvenir en 2015 à un accord global de réduction des émissions de gaz à effet de serre incluant pour la première fois les Etats-Unis, l’Inde et la Chine. D’ici là le protocole de Kyoto, unique cadre légal existant, est maintenu mais sans le Japon, la Russie et le Canada, qui ont refusé de poursuivre leur engagement. Bilan : la prolongation du Protocole ne concerne que 15 % des émissions mondiales de GES et rien n’a été défini concernant la durée des engagements ni les règles de fonctionnement de cette prolongation.
Date de publication : 19 Décembre 2011
Date de modification : 19 Décembre 2011