Durban : vers un paysage climatique hétérogène

Date de publication : 30 Novembre 2011
Date de modification : 30 Novembre 2011

Tandis que s'éloigne la perspective d'un accord juridiquement contraignant qui succéderait au protocole de Kyoto, les négociations sur le climat qui se sont ouvertes le 28 novembre 2011 à Durban (Afrique du Sud) s'orientent vers une nouvelle forme de coopération que l'on pourrait qualifier de '' polycentrique'', selon une série d'analyses présentées par Vincent Chriqui, directeur du Centre d'analyse stratégique (CAS), le 25 novembre. Dans cette nouvelle configuration, chaque État définit ses propres objectifs de réduction et choisit ses instruments économiques de lutte contre les changements climatiques.

Dans le cadre du Protocole de Kyoto, chaque État s'était vu assigner un objectif de réduction, de telle sorte que la somme de ces engagements correspondait à une cible globale. Pour y parvenir à moindre coût, le Protocole prévoyait la mise en place d'un marché mondial de permis d'émissions entre États, qui, à terme, aurait pu conduire à un prix unique du carbone. Ce marché n'a jamais réellement vu le jour. Face à la difficulté de négocier un objectif global, les négociations depuis Copenhague semblent s'orienter davantage vers une approche Pledge and Review (promesse et vérification), dans laquelle chaque État fixe son objectif de manière unilatérale, sans l'inscrire comme un engagement contraignant. Afin de respecter les objectifs de l'accord de Cancun, les pays mettent en place différentes initiatives régionales et sectorielles préfigurant un paysage de lutte contre le changement climatique fragmenté.La somme des engagements des Etats reste cependant inférieure à ce qu'il faudrait entreprendre. D'après le rapport du PNUE publié le 23 novembre, l'examen de la feuille de route des 86 pays qui ont déposé un engagement climatique auprès de l'ONU montre qu'il ne sera pas possible de limiter l'augmentation de la température moyenne à 2°C. Pour renforcer le système, le CAS propose plusieurs pistes. [...]

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