Si le bruit inquiète moins les Français que d’autres problèmes environnementaux comme la pollution de l’air ou de l’eau, il n’en reste pas moins qu’il constitue une nuisance très présente dans la vie quotidienne de chacun. Deux tiers des personnes interrogées citent le bruit à leur domicile comme première source de nuisance (Enquête TNS Sofres, 2010). De même 67 % des actifs jugent leur milieu de travail bruyant (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2005). À ces expositions subies s’en ajoutent d’autres, volontaires, lors des loisirs.
Le cumul de toutes ces sources sonores peut avoir un impact sanitaire non négligeable. Les effets auditifs par exposition sonore excessive sont connus. Mais, au-delà de la seule sphère auditive, le bruit peut affecter l’individu et entraîner des troubles de formes très diverses : perturbation du sommeil, désordres cardiovasculaires, troubles digestifs, effets sur le système endocrinien, aggravation des états anxio-dépressifs. Les effets délétères du bruit résultent habituellement d’un processus long et complexe influencé par un grand nombre de facteurs résultant du contexte et du vécu propre à chacun.
Ces effets représentent un coût social pour l’individu et la société non négligeable. Ce petit document, synthèse des connaissances actuelles de l’impact du bruit sur la santé, devrait permettre à ceux qui interviennent notamment dans les domaines sanitaire et social de mieux apprécier les effets des nuisances sonores sur l’homme. Voir aussi "Trop de bruit dans les services de néonatalogie"Les ARS du Centre et du Limousin ont expertisé l’environnement sonore de trois services de néonatalogie. Dans les deux régions d'étude, les niveaux sonores auxquels sont exposés les nourrissons sont très supérieurs aux valeurs guides de l’OMS. Des préconisations sont formulées par les auteurs.