Plan d’actions sur la qualité de l’air intérieur

Date de publication : 12 Novembre 2013
Date de modification : 12 Novembre 2013

L’air intérieur constitue un axe fort de progrès en santé environnement. De nombreuses substances et agents sont présents dans nos environnements intérieurs. Ils proviennent d’origines diverses : émissions extérieures, activités humaines (appareils à combustion), matériaux de construction, mobiliers, produits de décoration...De plus, le temps passé dans des espaces clos (en moyenne 70 à 90 %, qu’il s’agisse du domicile, du lieu de travail, d’enseignement, des moyens de transport...) en fait une préoccupation de santé publique.Afin d'améliorer la connaissance des polluants présents dans l'air intérieur et d'apporter aux pouvoirs publics les éléments nécessaires à l'évaluation et à la gestion des risques, un Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a été créé en 2001.

Certains polluants cancérogènes peuvent être retrouvés dans l’air intérieur. Les troubles de santé potentiellement associés à une mauvaise qualité de l’air intérieur sont nombreux et variés, et comprennent notamment les pathologies du système respiratoire (rhinites, bronchites). Une mauvaise qualité de l’air peut également favoriser l’émergence de symptômes tels que maux de tête, fatigue, irritation des yeux, nausées... À contrario, une bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet positif démontré sur la diminution du taux d’absentéisme, le bien-être des occupants, ainsi que sur l’apprentissage des enfants.

Il est important de poursuivre les études sur les effets de la pollution intérieure sur la santé, notamment les liens entre l'exposition aux polluants et le développement d'une maladie ou d'un symptôme. Toutefois, la base des connaissances permet dès aujourd’hui d’entamer des actions de préventions, notamment dans les lieux clos. Les enjeux sanitaires et économiques sont importants. En France : l’asthme frappe 3,5 millions de personnes, les insuffisances respiratoires graves en touchent 50 000 ; on estime entre 10 et 40 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur, dont un milliard pour le remboursement des médicaments anti-asthmatiques.

La priorité donnée aujourd’hui à la rénovation thermique des bâtiments met l’accent sur l’étanchéité de l’enveloppe et un renouvellement de l’air contrôlé et efficace. L’aération et les systèmes de ventilation jouent donc un rôle primordial afin que ne soit pas oubliée la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments économes en énergie.

A l’écoute des préoccupations exprimées lors de la table ronde Santé-Environnement de la Conférence environnementale de septembre 2012, la feuille de route pour la transition écologique prévoit que « le plan de rénovation thermique des logements s’accompagnera d ’une vigilance particulière sur la qualité de l’air intérieur » et que « les ministres de la santé et de l’écologie présenter ont au prochain Conseil national de la transition écologique des propositions de mesures concernant la qualité de l’air intérieur ». Sous l’impulsion et le pilotage du ministère de l’Écologie et du Développement durable et de l’Énergie, du ministère des Affaires sociales et de la Santé, et du ministère de l'Égalité des territoires et du Logement, il est proposé la mise en place d’un plan d’actions dont les échéances couvrent le court, le moyen et le long terme, associant d’autres ministères et partenaires dans sa mise en œuvre.

En savoir plus : developpement-durable.gouv.fr

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