Polluants aériens en établissements de santé - 9/06/2010 - Paris

Date de publication : 27 Mai 2010
Date de modification : 27 Mai 2010

La qualité de l’air intérieur est une préoccupation récente, alors que nous passons 80 à 90 % en espace clos ou semi-clos et que nous savons désormais que la concentration de polluants est supérieure à l’intérieur qu’à l’extérieur. La qualité de l’air est aujourd’hui exclusivement appréhendée à travers la lutte contre les infections nosocomiales. Il est temps d’aborder cette problématique d’une manière plus globale : la qualité de l’air intérieur est un fil rouge dans une démarche de développement durable. La spécificité de l’activité de soins amène un confinement particulier des espaces au sein des établissements de santé. Dans un milieu clos, les pollutions intérieure et extérieure s’ajoutent, mais peuvent aussi interagir en créant d’autres polluants. Bien que les quantités des différents toxiques présents soient faibles. Aucune mesure ne permet d’analyser ce nouveau cocktail en particulier dans les espaces à risques tels que le service de stérilisation et les blocs opératoires. L’air que l’on respire peut avoir des effets sur le confort mais également la santé, depuis la simple gêne (odeurs, irritation des yeux et de la peau) jusqu’à l’aggravation ou le développement de pathologies comme par exemple les allergies respiratoires. Il est urgent de prendre à bras le corps cette problématique, en particulier au regard des personnels et des patients fragiles (patients immunodéprimés, prématurés, enfants, personnes âgées…). Les polluants mesurés dans l’air intérieur proviennent de plusieurs sources : les constituants du bâtiment incluant les équipements et mobiliers (formaldéhyde, composés organiques volatiles – COV, fibres…), l’activité humaine (moisissures…) et l’activité professionnelle de soins (produits de soins, produits nettoyants et désinfectants…). Inversement chaque source peut être à l’origine de plusieurs pollutions. D’une manière générale, l’évolution de la nature des matériaux et des produits, des modes de vie et de travail, la maîtrise des énergies et la gestion des risques contribuent à une augmentation des pollutions intérieures.

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