Que deviennent les prothèses après la mort des patients ?

Date de publication : 29 Août 2014
Date de modification : 29 Août 2014

Bras, jambe, genou, hanche, mais aussi pacemakers et autres défibrillateurs, que deviennent ces corps "étrangers" lorsque leur porteur décède ?

Différentes options existent :

Lorsqu’une personne est enterrée, la plupart du temps les prothèses sont laissées en place car elles ne posent pas de problème d'un point de vue environnemental et les enlever nécessiterait une opération post-mortem non justifiée.Pour ce qui est des prothèses amovibles de membre (main, bras, jambe...), le choix revient en principe à la famille du défunt, à moins que celui-ci ait laissé des consignes. Ces prothèses peuvent ainsi être récupérées par des organismes qui les recyclent ou les mettent à disposition de populations pauvres n'ayant pas accès à ce type de soin souvent très couteux. C'est le cas par exemple de l'association américaine Standing With Hope.

En cas d'incinération, trois cas de figure sont possibles : - la prothèse peut être totalement désintégrée lors de la crémation (c'est le cas des prothèses mammaires par exemple) ; - certains matériaux (titane, acier, cobalt...) résistant aux fortes chaleurs (de 800 °C à 1000 °C) du crématorium, des sociétés proposent aux crématoriums de récupérer ces éléments après l'incinération pour les recycler ;- les dispositifs dotés d'une pile ou d'une batterie intégrée peuvent exploser sous l'effet de la chaleur du four crématoire et occasionner des dégâts importants. Lorsqu'un patient décède à l'hôpital, en clinique, ou à domicile, lorsque le médecin établit le certificat de décès, il doit préciser en cas de crémation si le défunt est porteur d'un appareil contenant une pile*.

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Lire aussi : Prothèse de hanche : des matériaux à l'épreuve du temps

* L'article R 2213-15 du code des collectivités territoriales prévoit ainsi que, "si la personne décédée était porteuse d'une prothèse fonctionnant au moyen d'une pile, un médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l'appareil avant la mise en bière". Si le patient décédé porte une telle prothèse, le retrait est en effet obligatoire pour permettre la crémation. Malgré cette législation, de nombreux cas d'explosion dans les crématoriums ont été recensés ces dix dernières années.

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