Novethic. D’une manière générale, pensez-vous que les candidats ont davantage intégré les questions de RSE à leurs programmes respectifs ?
Antonio Manganella. Les analyses que nous avons faites montrent qu’il n’y a pas de prise en compte de la responsabilité sociale des entreprises. L'encadrement de l'activité des multinationales en matière de respect des droits de l’Homme et de l’environnement, mesure que propose le CCFD, ne figure dans aucun programme. Les candidats font tous le constat de l’absence de régulation de la mondialisation, mais les réponses apportées se focalisent sur la question de l’emploi et de la compétitivité des pays émergents. Aucun candidat n’admet que les multinationales françaises sont avant tout bénéficiaires de cette absence de régulation et qu’elles profitent du faible coût de la main d’œuvre et de normes moins disantes au plan social et environnemental.En dehors d’Eva Joly, qui a de réelles propositions sur le sujet, et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon, les autres candidats apportent des réponses très nationales à la mondialisation.
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* Comité catholique contre la faim et pour le développement** Responsabilité sociétale des entreprises (ou des organisations)