390 députés ont voté pour, 192 contre, et 59 se sont abstenus. A l’issue du vote, Viviane Reding, Vice-président de la Commission en charge de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté, a souligné que les droits des mères étaient une priorité de la Commission européenne et que l’Europe devrait se diriger vers l’égalité entre les genres au travail. La directive reçoit d’importants soutiens, mais compte aussi de nombreux opposants. Selon le rapporteur, Edite Estrela (S&D, Portugal), le vote a été un grand succès. Elle a expliqué que les coûts seraient très réduits, et que dans l’ensemble de l’Europe, ils seraient entièrement couverts si 1,40% de femmes en plus pouvaient aller travailler. Au Royaume-Uni, les coûts seraient amortis si 0,04 % de femmes en plus pouvaient continuer à travailler grâce à ces mesures. Elle a indiqué que le congé de paternité représentait un progrès important, et qu’il existe déjà dans de nombreux pays européens. La présence du père est également favorable au développement physique et psychologique des enfants. Les Verts/ALE sont également satisfaits du résultat du vote qui, selon eux, est d’importance cruciale pour les familles en Europe. C’est à leurs yeux un pas de plus vers l’égalité entre les genres. Le GUE/GNL partage ce point de vue. Des avis négatifs se sont également exprimés, notamment celui d’Elisabeth Morin Chartier (PPE, France), qui a réitéré sa critique du rapport Estrela. Elle a souligné l’existence de coûts supplémentaires et le fait que ni les entreprises, ni les États membres ne pourront les financer. Elisabeth Lynne (ALDE, Royaume-Uni) a indiqué le jour du vote que les amendements allaient trop loin et ne prenaient pas en compte les différences entre les États membres. Elle a ajouté qu’il existait des congés de maternité, de paternité, et des congés parentaux, avec différents degrés de rémunération. Certains systèmes de sécurité sociale couvrent ces dépenses, tandis que parfois ce sont les entreprises qui les prennent en chargent, ou parfois les deux : il importe de ne pas détruire ce qui existe déjà. Marina Yannakoudakis (ECR, Royaume-Uni), a affirmé que la directive coûterait des millions de livres aux petites entreprises et aux services publics, et conduirait à une augmentation de la discrimination indirecte envers les femmes sur les lieux de travail. Le Conseil des ministres doit à présent adopter sa position en première lecture de la proposition de la Commission. Pour plus d’informations :http://www.europarl.europa.eu/news/public/focus_page/008-86242-281-10-41-901-20101008FCS86210-08-10-2010-2010/default_p001c012_fr.htm
Date de publication : 30 Novembre 2010
Date de modification : 30 Novembre 2010