« Les patients et les consommateurs d’abord » : tel a été le leitmotiv de Mr Dalli tout au long de son audition. Il s’agit là d’une déclaration importante, étant donné que son portefeuille inclura désormais les médicaments et les dispositifs médicaux. Mr Dalli a également exprimé le souhait de promouvoir la consultation et s’est engagé à adopter une position de fermeté. Quelques instants seulement ont été consacrés à la directive bloquée sur les soins transfrontaliers. Mr Dalli a répondu à Mme Radvilé Morkunaité-Mikuléniné (PPE, Lituanie) que le projet devait avancer. Il a déclaré vouloir « travailler à une solution avec la présidence espagnole et le Conseil ». Plus généralement, en réponse à Dagmar Roth-Behrendt (Socialistes et démocrates, Allemagne), Mr Dalli a expliqué qu’il ferait preuve de fermeté envers le Conseil, et a souligné que, lorsqu’il était ministre à Malte, il a souvent été critiqué pour sa fermeté, en particulier lorsqu’il s’agissait de faire passer des réformes. Interrogé par Mr Peter Liese (PPE, Allemagne) sur d’éventuels changements et ajouts au paquet pharmaceutique, Mr Dalli a indiqué espérer avancer aussi vite que possible sur les deux parties non controversées du paquet (la pharmacovigilance et les médicaments falsifiés) puis réévaluer la troisième, portant sur l'information aux patients, afin « de renforcer la perspective du patient dans la proposition ». En réponse à une autre question, il a expliqué que cela nécessiterait de mieux distinguer information et publicité, et a souligné la nécessité de consulter des professionnels. En réponse à Marina Yannakoudakis (Royaume-Uni), sur l’équilibre à trouver entre les besoins des patients et ceux de l’industrie, il a indiqué que « donner la priorité aux patients ne signifie pas renoncer à ce que l’industrie pharmaceutique reste compétitive et profitable ». Mais il a exprimé son accord avec Glenis Willmot (S&D, Royaume-Uni) sur le fait qu’il faut donner la priorité à la santé. Il aussi indiqué qu’il était possible de trouver une solution « bénéficiant aux deux parties ». Il a souhaité s’appuyer sur les députés européens et les organisations de patients, qui, selon lui, doivent « être suffisamment soutenues » par des modes de financement novateurs. Mrs Antonyia Parvanova (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) a soulevé la question des médicaments contrefaits et de la vente de médicaments en ligne. Sur le premier point, Mr Dalli a expliqué que les « contrefaçons ne représentent pas uniquement un danger pour les consommateurs, mais aussi pour l’innovation. » Sur le second, il a indiqué souhaiter « travailler dur pour que les mêmes contrôles s'appliquent au commerce en ligne et hors ligne ». Le 21 janvier 2010, les chefs des groupes politiques du Parlement ont approuvé les 25 commissaires (moins une défection) qui se sont présentés aux comités du Parlement. Le vote d’approbation de l’ensemble de la Commission s’est effectué ensuite sans difficulté le 9 février. La nouvelle commission entrera en fonctions le 10 février.
Date de publication : 12 Février 2010
Date de modification : 12 Février 2010