En réponse à une demande faite lors de la rencontre informelle des ministres de la Santé des États membres les 6 et 7 juillet 2009, la communication s’accompagne de cinq documents de travail sur le développement des vaccins, la stratégie vaccinale, l’acquisition commune de vaccins, l’information du grand public, le soutien aux pays tiers.
La Commission indique que la vaccination est le principal moyen de défense contre le virus A (H1N1) et suggère aux États membres qui n’ont pas encore complété leur procédure de commande de regrouper leurs commandes si cela peut accélérer l’acquisition de vaccins. On pense actuellement que deux injections de vaccin seraient nécessaires pour assurer la protection du patient. Toutefois, la Commission recommande de ne pas réserver de doses de vaccin pour la seconde injection, car elle serait nécessaire seulement trois à quatre semaines après la première injection, laps de temps suffisant pour produire de nouvelles doses. Il est recommandé d’utiliser le même vaccin pour les deux injections afin que le patient soit correctement protégé et pour éviter des effets secondaires indésirables.
La Commission propose deux options aux États membres pour l’établissement d’une stratégie vaccinale. Afin que les services essentiels soient assurés sans interruption, les États membres peuvent organiser la vaccination du personnel de santé (10 millions de personnes) et des personnes qui travaillent dans d’autres secteurs essentiels (eau, électricité, protection civile, réseaux, transport, sécurité, etc., 20 millions de personnes). Le deuxième groupe est composé des personnes vulnérables : enfants de moins de 24 mois (10 millions), personnes âgées de moins de 65 ans et souffrant d’une maladie chronique (40 millions), femmes enceintes (7,5 millions) et personnes âgées de plus de 65 ans (85 millions). Enfin, pour réduire la vitesse de propagation de la pandémie, les États membres pourraient ajouter les enfants et les adolescents (85 millions) à cette liste. Ce tableau de vaccination doit permettre aux États membres qui n’ont pas encore fait part de leurs intentions de préciser leur stratégie.
La Commission souligne que les experts de la grippe considèrent que le taux de couverture de la population générale doit être d’environ 54% pour limiter l’impact de la pandémie. Ces mêmes experts ont recommandé que les professionnels de santé, les personnes souffrant d’une maladie chronique ainsi que les femmes enceintes soient prioritaires au début de la campagne de vaccination.
La Commission travaillera également avec des pays tiers, en particulier en ce qui concerne l’accès aux vaccins et le renforcement des capacités de soin. Elle suggère d’examiner la possibilité de réserver une partie des vaccins déjà commandés par des États membres à des pays en voie de développement.Enfin, la communication souligne la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique et le fonctionnement des services essentiels. Le coût de la pandémie est estimé entre 0,5% et 6,5% du PIB par les études macro-économiques.
Pour lire les recommandations de la Commission européenne :http://ec.europa.eu/health/ph_threats/com/Influenza/docs/com481_2009_fr.pdf