D’après le Pr. Henry Brodaty de l’Université de New South en Australie, les maladies neurodégénératives marqueront le 21ème siècle. Marc Wortmann, directeur de Alzheimer’s Disease International, estime que nous devrons faire face à de graves problèmes si nous ne faisons rien. L’Europe est une des régions du monde où le coût de la maladie d’Alzheimer est le plus élevé (57.3 milliards € dans l’Union des 27, soit en moyenne 315 milliards € par pays). Les participants aux ateliers de travail ont identifié plusieurs pistes d’action possibles : rendre les carrières plus attractives, diagnostiquer la maladie au plus tôt, améliorer l’organisation des soins, promouvoir la recherche, etc.
Un sujet a prêté à controverse : celui de l’inclusion de la maladie d’Alzheimer dans le pacte européen pour la santé mentale et du bien être adopté en 2008 et plus largement le rapprochement fait par la Commission entre cette maladie et les maladies psychiatriques. La parlementaire européenne Françoise Grossetête, qui préside l’Alliance européenne contre la maladie d’Alzheimer, s’y est opposée. Elle s’est en revanche montrée favorable à une plus grande formalisation des réseaux de centres de référence.
Le Président français Nicolas Sarkozy a clôturé la conférence. Il a appelé à ce que la lutte contre la maladie d’Alzheimer soit considérée comme une priorité de l’Union européenne de premier ordre. L’Union pourrait d’après lui agir dans trois domaines : la recherche, la prise en charge et la qualité de vie, l’éthique et les aspects juridiques. Il a espéré que le Conseil adopterait des recommandations avant la fin de la Présidence française de l’UE et a invité chaque Etat membre à mettre au point un plan national en 2010. D’après lui un programme coordonné de recherche devrait d’ailleurs être mis en place en 2010.
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