L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a publié récemment un document de travail (numéroté 36) intitulé « La migration des professionnels de santé : le cas de la France », dans lequel la démographie des professionnels de la santé en France et les évolutions récentes des politiques migratoire relatives aux professionnels de la santé sont étudiées. Ce document traite également de la planification des effectifs et du rôle possible du recrutement de personnels étrangers dans les années à venir.
La formation des médecins et des infirmières a été marquée en France dans les années 90 par un numerus clausus très faible. Celui-ci a ensuite été relevé. La France se situe aujourd’hui dans la moyenne européenne concernant le nombre de médecins. Les données présentées dans ce document montrent que le recrutement par la France à l’international de professionnels de santé n’est pas aussi important qu’on le croît. Il constitue même un phénomène mineur. La plupart des professionnels de santé formés à l’étranger et exerçant en France sont ressortissants d’un pays membre de l’Union européenne, la législation communautaire sur la reconnaissance mutuelle des diplômes facilitant leur installation dans l’hexagone. Le recrutement de professionnels de santé extracommunautaires est encadré par de nombreuses restrictions. Les médecins et les infirmières étrangers sont employées principalement dans les hôpitaux.
D’après les dernières projections de tendance, le nombre de médecins continuera à dépendre étroitement du numerus clausus. Les politiques actuelles en matière de ressources humaines en santé ne misent pas sur le recrutement international, mais sont fondées sur différentes mesures structurelles liées à l’âge du départ à la retraite, à la coopération entre établissements de santé et aux mesures incitatives pour que les professionnels exercent dans des zones sous-dotées. Les données relatives au recrutement de professionnels étrangers pourraient tout de même évoluer, avec l’arrivée de ressortissants d’Europe centrale et orientale et notamment de Roumanie, suite aux dernières vagues d’adhésion à l’Union européenne.
Pour télécharger le document : http://www.oecd.org/dataoecd/13/10/41437407.pdf