présidence de l'union européenne - conférence sur l'e-santé

Date de publication : 20 Juin 2008
Date de modification : 20 Juin 2008

L’alliance « Continua Health » a présenté les dernières avancées en matière de systèmes de dossiers médicaux et ses recommandations en termes d’interopérabilité. Sachant que les dépenses consacrées aux maladies chroniques représentent entre 75 et 85% des dépenses de santé, surveiller les patients isolés est non seulement un moyen d’obtenir de meilleurs résultats en consultation externe mais peut aussi contribuer à réduire le nombre d’admissions à l’hôpital, diminuer le risque de complications (diabète) et améliorer la satisfaction des patients. Les messages principaux de l’alliance : « arrêtez les programmes de recherche, les résultats sont déjà disponibles » ; « cessez les essais sur 100 à 500 patients, cela a déjà été fait ».

 

L’exemple régional d’une économie de la santé numérique en Irlande du Nord a ensuite été l’occasion de souligner deux facteurs de succès : le niveau régional qui semble être la taille adéquate ; l’intégration du secteur sanitaire et du secteur social.

 

La conférence a également été l’occasion de présenté un sondage mené par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les usagers européens de l’e-santé, concentré sur l’utilisation de l’Internet pour des sujets de santé. Ce sondage montre que cette utilisation a connu une hausse exponentielle entre 2004 et 2007. Ce qui constitue aujourd’hui la source d’information la plus rapide pour les usagers est surtout utilisée paradoxalement par des femmes jeunes ayant fait de longues études et se considèrant comme en bonne voire en très bonne santé. Autre résultat : le fossé numérique entre d’une part l’Europe du nord et l’Europe centrale et d’autre part entre l’Europe de l’est et l’Europe du sud tend à se combler. Toutefois les prestataires de santé ne sont pas tous aussi bien préparés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).

 

Un autre sondage réalisé cette fois-ci sur les professionnels de santé montre que des différences considérables subsistent, à la fois sur le plan de la disponibilité des TIC et sur le plan de leur utilisation. Alors que la question de l’accessibilité aux TIC est de moins en moins problématique dans la plupart des Etats membres, leur utilisation diffère selon les pays. L’e-santé européenne n’est pas homogène. Certes, les ordinateurs sont souvent disponibles mais ils ne sont pas toujours utilisés. Les connections électroniques entre professionnels de santé sont désormais possibles mais le taux d’utilisation reste très faible, tout comme celui des transferts électroniques de données.

 

Dans son intervention finale, la ministre slovène de la santé, Zofija Mazej Kulovic, a insisté sur le fait que la gestion des soins de santé basée sur les technologies de l’information signifiait une plus grande implication des patient ainsi qu’une plus grande efficacité des prestataires de santé. L’utilisation des outils que sont l’Internet, la téléphonie mobile et la télévision fait évoluer le rôle du patient : celui-ci a désormais la possibilité d’être impliqué activement dans le processus thérapeutique. La télé-médecine ou l’offre de soins à distance permettent d’éliminer toutes les frontières et contribuent à améliorer la qualité du système de santé.

 

L’accent a été mis sur la nécessité de dresser un plan d’application relatif à la télé-médecine et aux outils d’information et de communication innovants destinés à la prise en charge des maladies chroniques. Fin 2008, la Commission européenne devrait publier une communication sur cette question, afin de permettre aux Etats membres d’identifier et de résoudre les obstacles éventuels à une utilisation élargie de la télé-médecine à distance et de coordonner leurs efforts.

 

Dans l’avenir, les Etats membres devront se concentrer davantage sur les nouvelles opportunités offertes par la recherche. En outre, cette conférence a montré la nécessité d’établir un cadre juridique transparent. Celui-ci permettrait de définir les responsabilités, les droits et les obligations de tous les acteurs impliqués dans l’e-santé, c’est-à-dire les autorités nationales, les professionnels de santé, les patients, les compagnies d’assurance, et les autres parties prenantes du secteur.

 

Plus d’informations :

http://ec.europa.einformation_society/newsroom/cf/itemdetail.cfm?item_id=4094

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