HOPE a été interviewé en février 2021 dans le cadre d’un projet visant à fournir à l’EU-OSHA (agence européenne de santé au travail) des informations pour saisir correctement les facteurs qui influencent la gestion de la santé et de la sécurité dans les lieux de travail européens dans le secteur de la santé humaine et des activités sociales, en examinant des indicateurs tels que l’engagement de la direction, la participation des travailleurs, l’existence de procédures, la disponibilité de l’expertise et du soutien, entre autres.
L’étude examine également comment les tendances récentes dans le secteur – et en particulier covid-19 – ont pu influencer la gestion de la sécurité et de la santé au travail dans les activités de santé humaine et de travail social. Il s’agit notamment de la privatisation des services de santé, de la pénurie de professionnels de la santé dans certains pays et du degré de syndicalisation, entre autres.
Selon l’enquête ESENER 2019, les répondants ont identifié une série de risques physiques : vibrations, bruit (30 % des lieux de travail interrogés ont identifié le bruit comme un risque), rayonnement, glissades, trébuchements et chutes (34 % des lieux de travail interrogés ont identifié les glissades, les trébuchements et les chutes comme un risque), autres risques physiques (collisions, écrasements, coupures, risques liés à la sécurité de l’équipement utilisé). 48 % des lieux de travail interrogés ont identifié les accidents avec des machines ou des outils à main comme un risque.
Dans cette même enquête, 36 % des lieux de travail interrogés ont identifié les substances biologiques comme un risque, 36 % des lieux de travail interrogés ont identifié les substances chimiques comme un risque, 18 % des lieux de travail interrogés ont identifié une mauvaise communication ou coopération au sein de l’organisation et 21 % ont identifié les heures de travail longues ou irrégulières comme un risque. Plus de 50 % des lieux de travail interrogés ont identifié le levage ou le déplacement de personnes ou de charges lourdes comme un risque.
Selon l’enquête ESENER, il y a eu une réduction de la proportion de lieux de travail qui déclarent avoir reçu la visite de l’inspection du travail au cours des 3 années précédant l’enquête : 41 % en 2019, contre 49 % en 2014. Dans le secteur de la santé humaine et du travail social, plus de 70 % des entreprises interrogées avaient mis en place des procédures de prévention de la violence, près de 60 % avaient mis en place des procédures de prévention de l’intimidation ou du harcèlement et près de 50 % avaient mis en place des procédures de prévention du stress. Un représentant en matière de santé et de sécurité est clairement la forme de représentation des employés la plus fréquemment signalée, soit 57 % des lieux de travail en 2019, soit un peu plus qu’en 2014. 36 % des entreprises n’avaient aucune forme de représentation des employés.