Santé publique dans les pays en voie de développement

Date de publication : 17 Novembre 2009
Date de modification : 17 Novembre 2009

Le Parlementaire européen Gay Mitchell (Irlande, Parti populaire européen) a critiqué « l’hypocrisie et l’injustice du monde occidental », et appelé à un meilleur accès aux traitements et aux vaccins pour les populations des pays en voie de développement, car « les populations les plus pauvres sont aussi les plus exposées et les plus vulnérables ». Il a en particulier mentionné la tuberculose, qui provoque 25 % des décès précoces dans un certain nombre de pays pauvres, tandis qu’en Europe le BCG permet une protection extrêmement large de la population. Michael Cashman, du Parti travailliste britannique, a déploré le fait que deux millions d’enfants meurent encore chaque année d’une infection par pneumocoque alors qu’il existe un vaccin contre ce virus. Il a plaidé pour le développement d’une véritable politique de vaccination au niveau mondial, et appelé ses collègues à signer une déclaration écrite qu’il a rédigée sur l’accès aux médicaments antirétroviraux. Cette déclaration, qui deviendra une résolution du Parlement si elle recueille la signature de la majorité des députés, appelle la Commission, le Conseil et les États membres à reconnaître le besoin d’une mise en commun des brevets proposée par UNITAID afin de garantir la disponibilité et l’accès des médicaments anti-VIH dans les pays en voie de développement. La déclaration enjoint également ces instances à lui accorder un soutien actif. Du côté des organisations humanitaires internationales, la déclaration invite les entreprises de l’industrie pharmaceutique à faire en sorte que les nouveaux vaccins soient accessibles plus rapidement pour les millions de personnes vivant avec le VIH ou le Sida en mettant leurs brevets sur une liste de médicaments clés pour la lutte contre le VIH. Frédérique Reis, membre du parti libéral belge, a souligné que les vaccins se distinguent des médicaments et que l’accès aux premiers ne peut pas être garanti de la même façon que pour les seconds. Il a mentionné deux problèmes spécifiques aux vaccins : un nombre de producteurs plus faible, et des difficultés à maîtriser la chaîne du froid. Quoi qu’il en soit, l’UE doit apporter « un soutien sans réserve » à l’appel de l’OMS pour un accès équitable aux vaccins et développer des partenariats public/privé. Marisa Matias, députée portugaise de la Gauche Unitaire Européenne, a déploré le fait que nous voyons des gens mourir de maladies déjà éradiques dans nos pays. Elle a cité la dengue, la malaria et la fièvre jaune. Le socialiste espagnol Enrique Guerrero Salom a invité la Commission à nouer des partenariats et à activer des programmes d’amélioration de l’accès à la vaccination et aux médicaments dans les pays pauvres. Le Commissaire Leonard Orban a indiqué aux députés européens que la Commission faisait tout ce qui était en son pouvoir pour promouvoir le développement du secteur de la santé dans les pays en voie de développement, en particulier par le biais d’aides budgétaires. Cependant, le résultat dépendra en grande partie des choix effectués par ces pays, et la Commission n’a ni la capacité technique, ni les instruments financiers nécessaires pour gérer des stocks de vaccins.

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