Privatisation et qualité des soins

Date de publication : 7 Octobre 2024
Date de modification : 7 Octobre 2024
Au cours des 40 dernières années, de nombreux systèmes de soins de santé qui étaient autrefois détenus ou financés par l'État ont évolué vers la privatisation de leurs services, principalement par le biais de l'externalisation vers le secteur privé.

Un article intitulé « The Effect of Health-Care Privatisation on the Quality of Care » (L'effet de la privatisation des soins de santé sur la qualité des soins) a été récemment publié dans The Lancet Public Health 9(3) : Link.

Quel a été l'impact de la privatisation sur la qualité des soins ? L'un des principaux objectifs de cette transition est d'améliorer la qualité des soins grâce à une concurrence accrue sur le marché et aux avantages d'un secteur privé plus souple et davantage axé sur le patient. Toutefois, certains craignent que ces réformes n'entraînent une détérioration des soins, en partie parce qu'il est plus facile de réduire les coûts que d'améliorer la qualité des soins de santé. Nombre de ces réformes ont eu lieu il y a plusieurs décennies et de nombreuses études ont examiné leurs effets sur la qualité des soins reçus par les patients.

Les auteurs ont passé en revue cette littérature, en se concentrant sur les effets de l'externalisation des services de soins de santé dans les pays à revenu élevé. Ils ont constaté que les hôpitaux qui passent du statut de propriété publique à celui de propriété privée ont tendance à réaliser des bénéfices plus élevés que les hôpitaux publics qui ne se convertissent pas, principalement grâce à l'accueil sélectif des patients et à la réduction des effectifs. Ils ont également constaté que l'augmentation globale de la privatisation correspondait souvent à une détérioration de l'état de santé des patients. Très peu d'études ont évalué cette importante réforme et il existe de nombreuses lacunes dans la littérature. Toutefois, sur la base des données disponibles, l'étude fournit des éléments qui remettent en question les justifications de la privatisation des soins de santé et conclut que le soutien scientifique à la poursuite de la privatisation des services de soins de santé est faible.

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