ne première partie était consacrée à l’état des lieux des tensions sur les ressources humaines dans le secteur de la santé sur la frontière. La pénurie de personnels soignants se trouve exacerbée dans les territoires frontaliers tels que le Genevois français en raison de la proximité avec la Suisse. L ’attractivité salariale ainsi que la croissance démographique et le coût de la vie croissante engendrés par cette proximité augmentent la pression sur les ressources humaines disponibles dans le secteur médical. Les conséquences de cette pression sont importantes et impactent négativement l’offre de soins sur le versant français.
Selon les chiffres de mars 2024 communiqués par l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, , la part des infirmiers diplômés travaillant aux Hôpitaux Universitaires de Genève et résidant en France (Ain et Haute-Savoie), dépassait les 50 % (52,4 %). 79 % des infirmiers habitants dans la Zone de Soins de Proximité (ZSP) de Saint-Julien-en-Genevois, soit en frontière directe avec la Suisse, frôle les 80 %. C’est 60 %, pour la ZSP d’Annemasse.
Une deuxième partie était consacrée aux stratégies et démarches de fidélisation des personnels soignants expérimentées de part et d’autre de la frontière, avec des actions mobilisant plusieurs leviers : démarches de revalorisation et de promotion de la formation, travail sur des dispositifs de logement ou de garde d’enfants pour les personnels soignants ou encore amélioration de la qualité du management.
La dernière partie s’est intéressé aux complémentarités et perspectives de coopération franco-suisse à approfondir dans le secteur de la santé : financement transfrontalier des Instituts de Formation en Soins Infirmiers, expérimentation de dispositifs adaptés en matière de logement, solidarité transfrontalière dans le secteur de la santé en temps de crise ou encore développement de nouveaux parcours de soins transfrontaliers (oncologie pédiatriques, urgence psychiatriques…)
Selon une information révélée par 20 Minutes, les Hôpitaux Universitaires de Genève ont signé le 10 octobre 2024 une lettre d’intention dans laquelle ils s’engagent à ne plus débaucher de soignants en exercice, du côté français de la frontière « dans les institutions membres des Groupements hospitaliers de territoire Haute-Savoie Pays de Gex, Léman Mont-Blanc et Bresse Haut-Bugey ».