Le Comité éthique de la FHF a publié ses commentaires sur la fin de vie le 11 mai 2023.
Dans sa conclusion, il propose de légiférer pour un bouquet d’alternatives de choix possibles pour une aide active à mourir qui ne concernera toujours qu’une infime minorité de malades et ce d’autant plus que l’on améliorera la qualité des soins palliatifs.
Il s’agit de légiférer sur une aide à mourir respectueuse des personnes et de leurs souhaits, conforme à l’autonomie de leur volonté, en conscience et en liberté. C’est à ces conditions que l’aide active à mourir pourra relever d’une liberté d’accès à une fin de vie choisie.
Points-clés sur la fin de vie
- Capacité d’exprimer son désir de mort et de prendre des produits létaux : Recours à la personne de confiance puis aux Espaces de réflexion éthique (ERE) en soutien à la prise de décision.
- Cas des directives anticipées conditionnelles : être en capacité de confirmer son désir de mort : Recours à un collège d’experts en évitant toute judiciarisation. Celle-ci ne doit intervenir que dans les rares cas où les personnes ne peuvent s’exprimer en pleine conscience et où il existe un dissensus insurmontable dans l’entourage de la personne.
- Accompagnement des aidants.
- La question de la fin de vie ne doit pas masquer les avancées que doit engager la société pour accompagner la fin de vie : Déployer la culture palliative aussi bien dans les structures hospitalières que dans les Établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) ; Généraliser l’intervention des Équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) dans les ESMS et au domicile (en lien avec l’HAD).
Remarques et commentaires
Sur l’aide active à mourir (AAM)
- Le suicide assisté suppose que le patient soit apte à se donner la mort
- L’injection létale ne doit pas obligatoirement impliquer des soignants. Il faut cependant que cet acte soit possible pour des soignants
- Les directives anticipées en pédiatrie sont spécifiques
Dilemme : double écueil du maintien en vie d’un malade souffrant physiquement et moralement et l’instrumentalisation de la mort lorsque la charge est importante pour les aidants ou la société.
Sur les soins palliatifs
- Élargir le champ en dehors du cancer
- Intégrer précocement une réflexion palliative anticipée
- Promouvoir une culture palliative (formation initiale et continue)
- Accompagner la mort au domicile et en EHPAD (équipes mobiles, PEC HAD, associations...)
- Renforcer les équipes mobiles de territoire et leur maillage territorial
- Créer des unités de soins palliatifs dans tous les territoires de santé
- Promouvoir l’alliance décisionnelle éclairée du patient et de son entourage
L'intégralité du texte en téléchargement ci-contre
Renseignements : Isabelle Agez, chargée de mission Pôle OFFRES, Conseiller stratégie [email protected]