Pour répondre à la situation de crise et à une potentielle augmentation des besoins de soins en psychiatrie, les établissements doivent modifier leur organisation pour renforcer leur capacité de réponse en ambulatoire, de façon à éviter des passages aux urgences d’une part mais aussi pour protéger leurs patients et leurs professionnels de la propagation du COVID 19.
L’impact du contexte d’épidémie et les mesures gouvernementales de confinement sont susceptibles d’avoir des conséquences psychologiques non négligeables sur un public déjà fragile, présentant des comorbidités somatiques importantes et/ou en situation d’isolement psycho-social.
De même, cette situation de crise sanitaire inédite et les mesures ordonnées par les pouvoirs publics peuvent favoriser l’apparition de troubles psychopathologiques ou de décompensations au sein de la population. Il importe que le dispositif de prévention et de soins dans le champ de la psychiatrie soit en capacité de répondre à cette situation de crise pour les publics concernés.
Parallèlement les établissements autorisés en psychiatrie sont amenés à se mobiliser en soutien des établissements MCO : psychiatrie aux urgences, psychiatrie de liaison, mise à disposition de lits (psychiatriques COVID-19 et / ou somatiques), activation des CUMP, accueil de patients au CMP adressés par les structures d’urgence..., mais également des établissements sociaux et médico-sociaux.
Enfin, la prise en charge des patients avec signes respiratoires nécessite la mise en place d’une articulation anticipée et claire avec les filières MCO et en particulier les plateaux de soins critiques. L’articulation MCO-Psy pourrait nécessiter la mise en en place d’unités co-animées par des psychiatres et des médecins somaticiens. Ceci est particulièrement important pour les établissements monodisciplinaires.