Accidents d’exposition au sang : Travailler protégé…

Date de publication : 11 Avril 2013
Date de modification : 11 Avril 2013

Les accidents d’exposition au sang (AES) ont« été réduits d’un peu moins d’un quart »en huit ans, entre 2004 et 2010, selon les chiffres du Réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales  (RAISIN).

L’étude recense ainsi en 2010 17 039 AES, dont huit sur dix « sont des accidents percutanés, essentiellement par piqûre », précisent les auteurs du rapport publié par l'Institut de veille sanitaire (InVS).« Dans la majorité des cas, la piqûre survient après le geste, au retrait de l’aiguille, lors de son recapuchonnage, avec un matériel traînant ou déposé transitoirement », ajoutent-t-ils.

Le nombre d’accidents correspond à un taux de 6,7 accidents pour 100 lits (contre 8,9 en 2004). Pour 100 infirmières, ce taux recule de 6,4 % en 2006 à 5,6 % en 2010. Mais il reste élevé chez les IBODE (14,7 %). Le nombre d’AES dites « évitables », c’est à dire lors de la manipulation d’une aiguille, d’instruments souillés ou de collecteurs, recule de 52,5 % à 43,3 %.

Plus de précautions pour les soignants

Le message est passé sur le port des gants qui augmente de 67,1 % en 2006 à 71,5 % en 2010. Un geste à adopter plus souvent« lors de la réalisation d’injections et lors de manipulations d’une perfusion ». Respectivement 49 % et 38 % des accidentés n’en portaient pas. Le point noir reste celui des collecteurs : 29 % des professionnels n’en avaient pas à portée de main en 2010.

Certes les établissements ont accru significativement leurs achats de matériels de sécurité. Mais il reste quelques canards boiteux : en 2010, 7,9 % des établissements ne sécurisaient aucun des quatre dispositifs médicaux ciblés (cathéters veineux périphériques, seringues à gaz du sang, aiguilles pour chambres implantables, aiguilles à ailettes) mais ils étaient 18 % en 2006. Trente pour cent des établissements commandent les quatre dispositifs sécurisés contre 17 % en 2006. Les établissements privés sont les moins bons élèves en la matière.

Bonne nouvelle, le nombre d’accidents baisse plus« par unités commandées »ce qui veut dire que plus de précautions sont prises,« rançon d’une meilleure formation et information des soignants », estime les auteurs du rapport. Mais il baisse encore plus« en cas d’utilisation de matériel de sécurité, ce qui confirme – s’il en était besoin – l’intérêt de ces matériels ». Une évidence bonne à rappeler.

Claire Dubois

Article paru le 11 avril 2013 sur www.actusoins.com
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