L'enquête, menée entre mai et juin 2012 auprès de plus de 300.000 patients dans 1.938 établissements de santé - soit plus de 90% des lits d'hospitalisation en France -, a permis de montrer que plus de 50% des patients hospitalisés avaient plus de 65 ans et présentaient un risque accru de complications infectieuses par rapport à la population générale.
"Le jour de l'enquête, 15.180 patients présentaient une ou plusieurs infections nosocomiales, soit une prévalence des patients infectés de 5,1%", précise l'InVS qui a mené l'enquête en partenariat avec les Centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN).
Il s'agit de la 4e enquête de ce type après celles effectuées en 1996, 2001 et 2006. En 2006, la proportion de patients infectés atteignait 4,97%.
Comme lors de la dernière enquête, les trois agents infectieux les plus fréquemment responsables étaient l'Escherichia coli, le staphylocoque doré et Pseudomonas aeruginosa, avec un développement significatif des souches résistantes aux antibiotiques.
Trois infections sur quatre avaient été acquises dans l'établissement réalisant l'enquête, un quart seulement ayant été importé d'un autre hôpital.
En comparant les 1.718 établissements ayant participé aux deux dernières enquêtes, les chercheurs ont trouvé une nette amélioration de la situation dans les services de soins de suites et de réadaptation, les unités de soins longue durée et en psychiatrie où une baisse des infections nosocomiales de 21% a été observée entre 2006 et 2012.
La situation a en revanche peu évolué dans les établissements de court séjour où le nombre des patients infectés est resté stable.
En 2012, 50.000 patients étaient traités par au moins un antibiotique le jour de l'enquête, soit un pourcentage de 16,6% de l'ensemble des personnes hospitalisées.
Le nombre des traitements antibiotiques est resté globalement stable, mais a fortement augmenté pour certaines molécules comme la ceftriaxone ou l'imipénème "qui sont particulièrement génératrices de résistances bactériennes", relève l'InVS.
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Rédaction ActuSoins, avec AFP